Les déséquilibres hormonaux peuvent engendrer une multitude de symptômes, allant des troubles du cycle menstruel aux pathologies plus avancées. Certaines plantes peuvent cependant aider à réguler ces déséquilibres et à soulager les inconforts qui les accompagnent.
Un accompagnement individualisé
Un point essentiel à souligner est l’importance de l’individualisation dans l’approche de ces troubles. Les causes des déséquilibres hormonaux varient énormément d’une personne à une autre. Prenons l’exemple de deux femmes présentant des symptômes similaires comme l’acné, l’hirsutisme ou un cycle irrégulier :
Chez l’une, la source du problème sera un excès d’insuline, qui se traduira par tout un tas de symptômes, dont ceux évoqués ci-dessus. À terme, ce trouble du métabolisme pourra donner naissance à un diabète.
Tandis que chez la seconde femme, la cause sera toute autre : une hypothyroïdie. Aux symptômes évoqués plus haut s’ajouteront des troubles digestifs et une fatigue chronique. Si elle n’est pas prise en charge, cette hypothyroïdie peut devenir très invalidante pour la personne qui en souffre.
Bref, deux origines totalement différentes pour des manifestations identiques. Vous comprendrez ici l’importance de trouver LA cause et d’individualiser le traitement pour chacune de ces femmes. Pour cela, référez-vous à un·e praticien·ne formé·e dans le domaine.
Pourquoi en parler ? Parce que, bien que notre perception de la santé évolue, nous avons encore trop souvent le réflexe de traiter les symptômes sans chercher à en comprendre l’origine. Les apaiser est important, mais il est tout aussi essentiel d’en identifier la source profonde afin de prévenir plutôt que de subir l’apparition de troubles plus importants.
Ce que j’ai à cœur de vous partager aujourd’hui est tout autre. Nous allons explorer ensemble quelques plantes, bourgeons et minéraux que l’on peut intégrer à sa routine, sans risque, pour favoriser un meilleur équilibre hormonal.

Les plantes et les aliments à éviter
Avant d’avoir évalué votre terrain hormonal, mieux vaut éviter certaines plantes riches en phytoestrogènes, dont les effets peuvent varier en fonction de l’équilibre hormonal propre à chacune :
Le soja
Cet aliment fait l’objet de nombreuses controverses en raison de sa teneur en phytoestrogènes, notamment en isoflavones. Catherine Bennetau-Pelissero explique que ces molécules interagissent avec tous les récepteurs aux œstrogènes connus, envoyant ainsi un faux signal hormonal à l’organisme. Leurs actions sont imprévisibles. C’est pourquoi le soja, surtout sous sa forme non fermentée, est à consommer avec modération, voire à éviter chez les femmes, les hommes et les enfants.
Le lin
Les graines de lin contiennent des phytoestrogènes, notamment des lignanes. Leur action est souvent bénéfique en cas d’excès d’œstrogènes, car elles peuvent aider à réguler ces hormones, mais elles peuvent aussi renforcer un déficit en œstrogènes dans certains cas. Or, de plus en plus de femmes (contrairement à nos croyances) présentent une insuffisance œstrogénique, souvent en raison de l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
D’autres plantes
Le bourgeon d’airelle, la sauge ou encore le houblon contiennent des phytoestrogènes stimulant fortement la production d’œstrogènes. Ils sont donc à réserver aux cas de déficit en œstrogènes, à condition qu’il n’y ait aucun antécédent de cancer hormone-dépendant. Une tisane de sauge occasionnelle ne posera cependant pas de problème.
Quant au gattilier, c’est une plante puissante qui soutient la production de progestérone mais bloque celle des œstrogènes. Elle ne doit jamais être utilisée en première intention !
* Les phytoestrogènes sont des composés naturels produits par certaines plantes, dont la structure chimique est similaire à celle des œstrogènes humains. Cette similitude leur permet d’interagir avec les récepteurs hormonaux de notre organisme, exerçant ainsi des effets estrogéniques ou anti-estrogéniques. Leur impact sur la santé varie en fonction de l’équilibre hormonal propre à chaque individu. Par exemple, ils peuvent aider à réguler un excès d’œstrogènes ou, dans certains cas, accentuer un déficit.

Notre Cycle Menstruel
Avant d’aller plus loin, nous allons parler des grandes phases de notre cycle menstruel.
La durée d’un cycle est variable. En général, on parle de 28 jours, mais sachez qu’il peut se voir raccourci ou allongé, et c’est tout à fait normal : chaque femme est différente, chaque cycle également.
le premier jour du cycle (début de la phase folliculaire) correspond au premier jour des règles.
Phase folliculaire (environ 14 jours) :
- Le premier jour du cycle (début de la phase folliculaire) correspond au premier jour des menstruations. C’est une période propice au repos car une majeur partie de notre énergie est concentrée sur notre petit bassin et donc moins disponible ailleurs.
Augmentation progressive des œstrogènes jusqu’à l’ovulation.
Boost d’énergie, de créativité et de bien-être.
Ovulation :
Chute soudaine des œstrogènes pouvant causer des inconforts.
Absence ou mauvaise qualité de l’ovulation = troubles possibles.
Phase lutéale (environ 14 jours) :
Augmentation de la progestérone, qui favorise la sérénité et le lâcher-prise… Notre utérus prépare un nid douillet pour le potentiel futur embryon.
S’il l’ovule n’est pas fécondée = chute progressive des hormones en fin de cycle, menant à la phase prémenstruelle. Vous savez, ce moment où vous sentez la fatigue s’installer dans votre corps, où vous avez envie de rentrer dans votre bulle. Il s’agit d’une phase où nous sommes très connectées à nos émotions et où notre pouvoir de lucidité est décuplé.
C’est lors de cette dernière phase que les déséquilibres hormonaux deviennent manifestes : rétention d’eau, troubles digestifs, dépression, migraines…
Le Magnésium
Ah, ce fameux magnésium, on nous en parle beaucoup ! S’il ne fallait choisir qu’un seul complément, ce serait bien lui.
Pourquoi est-il si important en cas de troubles du cycle ?
Il joue un rôle crucial dans la contraction et le relâchement musculaire, aidant ainsi à réduire les douleurs utérines liées aux menstruations.
Il favorise la détoxification des œstrogènes, essentielle en cas d’hyperoestrogénie.
Il aide à mieux gérer le stress, préservant ainsi nos réserves d’énergie. Il est important de souligner que les variations cycliques de notre cycle hormonal féminin nous rendent particulièrement sensibles aux effets du stress.
Concernant le type de magnésium à privilégier, les formes bisglycinate ou citrate sont les plus recommandées. En revanche, ne tombez pas dans le panneau marketing du magnésium marin qui, sous forme de chlorure ou de sulfate, est mal assimilé et peut provoquer des troubles digestifs.
Quelle est la durée idéale pour une cure de magnésium ? Ce minéral se stocke mal dans l’organisme … Il est par ailleurs très vite consommé. C’est pourquoi je le prends en continu.
Un apport via l’alimentation est-il possible ? Peu de magnésium est disponible dans l’alimentation et ne suffit pas à équilibrer les besoins de notre corps. Par ailleurs la banane et le chocolat en contiennent pas mal, de quoi déculpabiliser le petit craquage du goûter !
Comprendre son cycle et agir en conscience, c’est déjà faire un pas vers un mieux-être. Dans la suite de cet article, nous verrons quelles plantes et solutions naturelles peuvent vous accompagner sur ce chemin.
À suivre très bientôt,
Tu souhaites aller plus loin ?
J’organise chaque année une Formation Longue en Herboristerie Sensible sur 9 journées, le cycle menstruel fait partie intégrante de ce très beau voyage que je t’invite à découvrir.